Le C.A.U.E. de l’Aveyron, accueille l’exposition TerraFibra Architectures du 3 au 31 octobre, à la galerie Sainte-Catherine de Rodez, dans le cadre du mois de l’Architecture Occitanie.
Constructions en pisé, terre coulée, bauge, adobe, torchis ou bloc de terre comprimée, murs isolés en bottes de paille ou terre-chanvre, charpentes en bambou, couvertures en roseau... TerraFibra architectures dévoile les 40 bâtiments finalistes du premier prix mondial des architectures contemporaines en terre crue et fibres végétales. Coproduits par le Pavillon de l’Arsenal, Amàco et Les Grands Ateliers, l’exposition présente ces projets internationaux et explique, au travers d’un parcours thématique, les qualités et avantages de ces matériaux et les techniques, anciennes et innovantes, qui les mettent en œuvre.
Face au défi climatique et à la nécessaire adaptation des systèmes constructifs, l’utilisation de matériaux biosourcés et géosourcés offre des solutions techniques vertueuses. Certaines sont éprouvées depuis des siècles, d’autres s’inventent aujourd’hui. Allier terre et fibres végétales valorise la mixité des matériaux et réaffirme l’importance de l’intelligence constructive, qui vise à utiliser la juste quantité du bon matériau au bon endroit. Souligner cette complémentarité de matières, c’est aussi éviter l’écueil d’une filière centrée sur une unique solution technique, modèle définitivement sans avenir et particulièrement polluant.
L’exposition est organisée pour les fibres selon la plante utilisée (chanvre, paille, roseau, bambou) et pour la terre crue selon les techniques (pisé, terre coulée, bauge, adobe, bloc de terre comprimée, torchis et enduit). Photographies, prototypes échelle 1, dessins techniques et échantillons permettent aux visiteurs de toucher du doigt ces matières abondantes, tout en admirant la créativité des architectures présentées.
Plus de 300 équipes issues de 62 pays ont participé au Terrafibra Awards. Au lendemain de la COP26, la manifestation TerraFibra architectures confirme que des pratiques vertueuses existent à travers le monde dans des contextes très variés.
Autour de l’exposition, le CAUE de l’Aveyron propose aussi un programme de conférences : L’architecture traditionnelle du Rouergue : comprendre pour restaurer, par Eric Gross, délégué Maison paysanne de France, Aveyron, le 29 septembre, 18h30, auditorium des Archives départementales ; Réhabiliter le bâti du XXe siècle, par l’agence d’architecture BAST, 6 octobre, 18h30, auditorium du musée Soulages ; Frugalité, heureuse et créative, essor des territoires par l’usage de matériaux locaux biosourcés, géosourcés et de réemploi, par Dominique Gauzin-Muller, 13 octobre, 18h30, auditorium des Archives départementales ; Le tour des matériaux d’une maison écologique, par Anatomies d’architecture, 10 novembre, 18h30, auditorium du musée Soulages. Des visites de constructions, des ateliers et des animations scolaires sont aussi prévues au programme du mois de l’architecture.
L’exposition sera visible du 3 au 31 octobre, à la galerie Sainte-Catherine à Rodez, les mardis, jeudis, vendredis : de 14h à 18h, les mercredis de 10h à 13h et de 14h à 18h, les samedis de 10h à 13h.